Tout entrepreneur travaille – ou devrait travailler – son image de marque personnelle (‘personal branding’). Vous l’utilisez pour vous vendre en tant que marque. Mais en réalité, tous les professionnels peuvent l’utiliser. Après tout, cela peut stimuler votre développement personnel, avoir un impact positif sur le monde (professionnel) et les personnes qui vous entourent et augmenter votre visibilité.
Développer votre personal branding demande un effort continu. Il est donc important de choisir une voie qui correspond à vos intérêts, à vos connaissances et à vos talents. Après tout, c’est la meilleure façon de tenir bon, malgré l’effort que ça requiert.
Deux malentendus sur le ‘personal branding’
Se vanter
Peut-être qu’à première vue, l’autopromotion sans vergogne n’est pas votre tasse de thé. En effet, des messages de professionnels qui se vantent de leurs réalisations abondent sur les médias sociaux. Pourtant, il n’y a rien de mal à mettre en avant sa propre expertise. Mais vous pouvez aussi le faire sans vous vanter.
Quelle que soit la forme de contenu que vous choisissez, veillez tout d’abord à partager des choses utiles pour vos followers. Partagez des expériences tirées de votre pratique professionnelle quotidienne, expliquez un problème (juridique) complexe dans votre domaine d’expertise. De cette façon, vos lecteurs en retireront quelque chose d’utile pour eux. Ainsi, vous vous forgez une solide réputation. Cela fonctionnera mieux qu’un “billet d'humeur” hebdomadaire dans lequel vous vous vantez. Cela dit, il n’y a pas de mal à se féliciter de temps en temps.
Le fait que tout le monde le fasse est la pire des motivations pour toute activité que vous souhaitez entreprendre. Après tout, si vous n’en voyez pas la nécessité ou la valeur ajoutée, vous ne le ferez jamais avec passion.
Tout le monde le fait, alors je dois le faire aussi
Le fait que tout le monde le fasse est la pire des motivations pour toute activité que vous souhaitez entreprendre. Après tout, si vous n’en voyez pas la nécessité ou la valeur ajoutée, vous ne le ferez jamais avec passion. La conséquence : vous ne tiendrez pas aussi longtemps, et la qualité et la quantité des résultats seront bien moindres, ce qui signifie que vous n’atteindrez pas non plus le résultat escompté. Ne vous lancez donc que si vous avez vraiment quelque chose à dire et si vous êtes prêt à fournir les efforts nécessaires.
Quatre questions cruciales : qui, quoi, comment, où ?
Convaincu de la nécessité de faire du personal branding ? Avant de vous lancer, vous devez répondre à quatre questions cruciales :
- Qui est le public que je veux atteindre : des clients, des pairs, d’autres professionnels, des vingtenaires ou des quadragénaires ?
- C’est quoi mon message : des leçons tirées de vos expériences, un contenu strictement juridique ou des questions sur les RH ou la technologie juridique ?
- Comment vais-je le raconter : êtes-vous fort en écriture ou préférez-vous les images ? Allez-vous partager des opinions, du contenu humoristique ou du contenu commercial ?
- Où est-ce que vous partagez votre contenu : en fonction des réponses aux questions précédentes, vous pouvez commencer à choisir ; quelle plateforme convient le mieux ?
Ces questions sont, bien entendu, toutes liées entre elles. En fonction des personnes que vous souhaitez atteindre, vous choisissez comment le faire et avec quel type de contenu.
Il va sans dire que si vous vous adressez à des professionnels du droit, vous aborderez des sujets différents et utiliserez un langage différent de celui des non-spécialistes.
Quel public cible voulez-vous atteindre ?
Bien que l’image de marque personnelle soit en fin de compte la façon dont vous êtes perçu, il est important de ne pas être uniquement centré sur vous-même si vous voulez réussir votre personal branding. Après tout, vous voulez toucher les autres. Pour ce faire, vous devez partir de ce qui compte pour eux.
Il va sans dire que si vous vous adressez à des professionnels du droit, vous aborderez des sujets différents et utiliserez un langage différent de celui des non-spécialistes. Même au sein du cercle des juristes, vous pouvez aborder des sujets différents selon que vous créez du contenu pour les juristes en général ou spécifiquement pour les juristes d’entreprise. Vous décidez donc de ce que vous allez créer en fonction de votre propre expérience et de l’univers de votre public cible. Un équilibre difficile à trouver.
Le contenu et le ton
Le “quoi” dépend également du groupe cible que vous souhaitez atteindre, sans pour autant vous renier. Préférez-vous donner des éclaircissements sur une nouvelle législation, préférez-vous exprimer une opinion forte qui provoquera une réaction ? Est-ce que vous voulez inspirer ou motiver les gens ? Est-ce que vous aimez les chiffres et les statistiques ? Tout est possible.
Ce choix est étroitement lié au ton que vous utilisez (en anglais ‘tone of voice’). Si vous préférez partager des opinions, vous pouvez utiliser un langage plus audacieux, voire un peu provocateur. Par contre, si vous donnez une interprétation, restez plutôt professionnel et nuancé.
Ou jouez la carte de l’humour. Mais ne vous enfermez pas dans un carcan qui ne vous convient pas. Si l’humour n’est pas votre fort, si vous n’aimez pas les citations inspirantes, utilisez d’autres méthodes. Après tout, il faut que votre message et votre ton restent crédibles. Et cette crédibilité dépend de votre degré d’authenticité.
Dans l’idéal, vous devriez garder la même ligne de conduite. Cela augmente la reconnaissance et vous permet d’avoir des adeptes réguliers qui reviendront à chaque fois vers vous. De cette façon, vous pouvez vraiment vous faire un nom. Il est tout à fait possible de publier des articles atypiques de temps à autre. Mais changer constamment de ton et de thème témoigne d’un manque d’orientation claire. Et cela n’inspire pas confiance.
D’abord la “forme”, ensuite la plateforme
En lisant ce blog, vous vous rendez peut-être compte que l’écriture n’est pas pour vous. Cela ne doit pas être un problème. Après tout, tous les conseils que je décris ici peuvent également s’appliquer à d’autres formes de contenu : des vidéos, des infographies, des podcasts. Là encore, les deux maximes les plus importantes s’appliquent : restez fidèle à vous-même et tenez compte de votre public.
Une fois que vous avez choisi votre public cible, votre ton et le type de contenu (des images ou des mots), vous pouvez choisir la plateforme la plus adaptée.
Êtes-vous plus fort visuellement ? Dans ce cas, ne vous forcez pas à écrire de longs blogs, mais réalisez de courtes vidéos ou organisez vos idées dans une infographie claire. Dans un monde où le visuel est roi, c’est vraiment une force. Pour ma part, je suis plutôt un homme de l’écrit, c’est pourquoi j’écris ces conseils dans un blog.
Même si vous écrivez, vous avez encore beaucoup de choix. Un format d’écriture n’est pas l’autre. Vous pouvez rédiger un billet quotidien (court et précis), commencer un blog hebdomadaire (qui vous permet d’approfondir un sujet) ou même écrire un livre.
Une fois que vous avez choisi votre public cible, votre ton et le type de contenu (des images ou des mots), vous pouvez choisir la plateforme la plus adaptée. Si vous êtes à l’aise devant la caméra, choisissez YouTube ou TikTok (selon que vous voulez faire des vidéos courtes ou un peu plus longues), si vous êtes très fort visuellement, misez sur Instagram, si vous préférez écrire vos idées, créez un blog sur votre propre site ou publiez une réflexion sur LinkedIn plusieurs fois par semaine.
Conclusion
Le personal branding est un travail de longue haleine qui demande beaucoup d’investissement (surtout en temps). Mais est-ce que vous voulez faire grimper votre nombre de followers sur LinkedIn, augmenter le nombre de personnes qui regardent vos vidéos, attirer un nombre important de visiteurs sur votre site ? Cela ne se fait pas du jour au lendemain. Il s’agit d’un processus continu. Parce qu’il demande beaucoup d’efforts, il vaut la peine de réfléchir d’abord à votre plan d’action. Pour ce faire, répondez aux questions suivantes. Qui est le public que je veux atteindre ? C’est quoi mon message ? Comment vais-je le raconter ?
Wim Putzeys, editeur en chef de Jubel
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