En 2016, le Ministre de la Sécurité et de l’Intérieur, Jan Jambon, et le Ministre de la Justice, Koen Geens, ont présenté, conjointement avec les ministres-présidents des Communautés et des Régions, la Note-cadre relative à la sécurité intégrale (NCSI) et le Plan national de sécurité (PNS). La première évaluation intermédiaire de la politique menée est désormais achevée.
Il ressort de cette évaluation que l’immense majorité des mesures prévues en matière de phénomènes de criminalité et de thèmes transversaux sont en pleine exécution. La coordination des initiatives politiques des différents acteurs et niveaux de pouvoir porte ses fruits. Une réflexion en chaîne renforcée permet de mener une politique intégrale et intégrée en matière de sécurité.
Les Ministres de la Justice et de l’Intérieur se réjouissent de voir que le groupe de travail composé de divers acteurs (fédéraux, des entités fédérées, et locaux ; à savoir administratifs, judiciaires, issus de la police et des académies) ont pu coopérer de manière constructive ces deux dernières années. Il convient ainsi de constater que l’approche intégrale à l’égard des différents phénomènes de sécurité fonctionne bien. Concernant le volet de la traite et du trafic d’êtres humains, une des concrétisations majeures réside dans l’adaptation de la circulaire du 26 septembre 2008 qui établit la coopération multidisciplinaire concernant les victimes de la traite des êtres humains et/ou certaines formes les plus graves du trafic d’êtres humains. Outre le fait d’avoir miser sur la prévention, d’autres secteurs, tels que les secteurs du transport ou bancaire, ont également été sensibilisés. Le Ministre Geens : « Une coopération fructueuse avec le secteur bancaire révèlera plus rapidement les flux financiers des trafiquants et impactera les criminels de manière ciblée. Même pour l’approche axée sur le butin, nous avons pu augmenter la probabilité d’être appréhendé grâce à l’utilisation de la technique de la fouille de données et des nouvelles méthodes de recherche ».
Jan Jambon : « Nous engrangeons d’énormes progrès en matière de réflexion en-dehors de tout cloisonnement. Par-delà les différents niveaux d’administration, la police, la Justice et les services d’inspection pensent que la réussite sur le long terme implique de ne pas agir chacun de son côté. Cet élément est crucial en vue de réduire la criminalité organisée. En effet, les criminels cherchent toujours la plus petite des failles. On ne peut les dissuader, et au final les combattre, que si les pouvoirs publics coopèrent de manière ciblée.
Le ministre-président flamand, Geert Bourgeois : « La Flandre coopère aussi activement à une amélioration de la politique de sécurité et de maintien, dans le cadre de ses compétences. Ainsi, notre Région est active dans la prévention de la radicalisation, notamment en soutenant la politique locale visant à lutter contre la radicalisation et en octroyant des subventions de projet à 9 administrations locales. Et ce, en vue de l’élaboration d’une politique locale qui a pour objectif de lutter contre la radicalisation et contre la traite des êtres humains, par le biais de la campagne d’informations « Stop Tienerpooiers », ainsi que de préserver l’environnement, en misant par exemple sur la sécurité routière ».
Willy Borsus: « Le leitmotiv de mon Gouvernement est de mettre en œuvre toutes les actions qui sont raisonnablement possible à réaliser afin de limiter les risques en tenant bien évidemment compte du fait que le risque zéro n’existe pas. »
« La Fédération Wallonie-Bruxelles s’inscrit pleinement et de manière proactive dans la politique de sécurité intégrale de notre pays, en mettant les victimes au cœur de son action. Les mesures prises par le Gouvernement de la FWB ces dernières années, notamment en matière de lutte contre la radicalisation, de prévention de la maltraitance des enfants et de la violence faites aux femmes, ou encore de cyberharcèlement, en font un partenaire essentiel de la dynamique mise en place entre les gouvernements. Nous nous félicitons de la mise en œuvre concrète, sur le terrain, des objectifs fixés dans la note-cadre de sécurité intégrale », commentent le Ministre-Président Rudy Demotte et le Ministre des Maisons de Justice Rachid Madrane.
Le Ministre-Président bruxellois Rudi Vervoort a pour sa part rappelé que la Région de Bruxelles-Capitale mettait en œuvre de nombreux projets visant à prévenir la polarisation et la radicalisation, allant de la création de l’organisme spécialisé ‘Bruxelles-Prévention & Sécurité’, à l’exécution d’un ‘plan global de sécurité et de prévention’ optant pour une approche de sécurité intégrée, ou encore à la mise en place d’une école des métiers de la sécurité à destination de l’ensemble des acteurs de la chaine de prévention et de sécurité. « Combattre le radicalisme requiert également d’investir massivement dans la cohésion sociale, l’inclusion et l’enseignement dans le respect des prérogatives de chacun, » a souligné M. Vervoort.
Ministre-président de la Communauté germanophone, Paasch : « La note-cadre de sécurité intégrale a rapproché les différents niveaux de pouvoir en ce qui concerne la lutte contre la criminalité. Notamment, dans la prévention du radicalisme violent, les entités fédérées président désormais un nouveau groupe de travail interfédéral spécifique à leurs ressorts. Première présidente, la Communauté germanophone formulera, en étroite collaboration avec tous nos partenaires, de nouvelles propositions en ce qui concerne une politique intégrée efficace. Par ailleurs, notre gouvernement a signé un partenariat avec le land allemand de la Rhénanie-du-Nord-Westphalie et la ville d’Aix-la-Chapelle en vue d’une approche synergétique, au-delà des frontières, de la prévention psycho-sociale précoce. Sur cette base et dans l’absolu, notre région se veut de contribuer concrètement à fortifier les relations belges avec l’Europe germanophone. »
Communiqué de presse du 1er mars 2018
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