Mandela et Obama étaient autrefois des avocats. Platon savait tout ce qu’il y avait à savoir à son époque. Obama, Mandela & Platon, cela ressemble à un cabinet d’avocats prestigieux. Spécialisé en droit de l’énergie ? Cela aurait pu être possible car ils ont quelque chose en commun à ce sujet.

Au quatrième siècle avant J.C., Platon écrivait : « Celui qui compte sur lui-même et non sur les autres pour son bonheur, pratique la meilleure façon de vivre heureux. » Cela signifie-t-il que vous ne devriez pas être heureux avec les autres ? Pas du tout. Platon indique que vous détenez la clé de votre propre bonheur.

Se battre contre quelque chose qui échappe à votre contrôle conduit à une perte d’énergie inutile. Comme lorsque vous vous mettez en colère parce que quelqu’un s’est mal comporté. Si vous êtes rancunier, cela vous hantera pendant longtemps. Parfois toute une vie. Si vous considérez que la personne qui vous a fait du mal devrait être la première à s’adapter ou à s’excuser, vous donnez la clé de votre bonheur à cette personne. Pourquoi agir ainsi ? Parce que par définition, c’est quelqu’un qui vous a déjà fait du mal. Quelle est la chance qu’il devienne votre bienfaiteur ?

Même si vous avez accompli ou non quelque chose qui ne vous satisfait pas, l’idée que vous ne pouvez plus rien changer peut aider. C’est à ce moment que le combat inutile avec votre passé prend fin. Vous assumez la responsabilité de vos « propres erreurs ». Dites-vous : « Je n’ai pas obtenu le premier prix », acceptez cela et passez à autre chose. De cette façon, vous économisez de l’énergie et du temps.

Lâcher prise sur les événements passés n’est pas toujours facile, une aide professionnelle est parfois nécessaire. Mais pour un grand nombre de choses, il suffit de savoir qu’il vaut mieux les accepter. Lâcher prise, c’est renoncer à espérer que le passé changera.

Parfois, vous avez vraiment toutes les raisons d’être en colère et de vous sentir blessé. Vous pouvez alors vous demander peut-être pourquoi vous devriez oublier cela, c’est scandaleux ce qui vous a été fait ?! Même dans ce cas, il ne sert à rien de resté bloqué, ou pire, de se concentrer sur cela. Chaque fois que votre cerveau conscient invoque les circonstances désastreuses, votre cerveau inconscient vous les fait revivre à nouveau. De cette façon, vous ressentez la douleur encore et encore. Vous vous enfermez dans la geôle d’une colère légitime. Cela consomme de l’énergie et ne mène nulle part. Si vous parvenez à abandonner le passé, vous arrêterez de le revivre et vous faites un grand pas vers une vie plus libre.

Le présent ne change pas souvent non plus. Tout le monde se met en colère ou est agacé de temps en temps par quelque chose qui ne se passe pas comme il le souhaite. Le trafic est trop lent et vous vous énervez. Il y a trop de bruit ou un collègue se comporte d’une manière que vous n’aimez pas. Vous vous concentrez dessus et cela ne fait qu’empirer. Arrêter cela n’est pas si difficile.

Vous n’êtes pas « automatiquement » en colère. Vous vous mettez en colère. Vous vous énervez. Vous pouvez donc tout aussi bien laisser aller. C’est vraiment beaucoup plus facile que vous ne le pensez. Essayez pendant les prochains jours et vous prendrez rapidement l’habitude. Un embouteillage ? Un collègue ennuyeux ? Un coup de fil difficile ? Dites stop à l’énervement ! Faites quelque chose de beau ! Si vous ne pouvez pas changer la situation, vous pouvez toujours changer la façon dont vous la gérez.

Nelson Mandela a passé des décennies en prison, une grande partie à Robben Island, dans des conditions épouvantables. Lorsqu’il a été libéré, il n’a pas laissé la vengeance et le ressentiment s’emparer de lui. Il avait pourtant toutes les raisons de le faire. Mandela a réussi à mettre ces terribles années derrière lui, pleinement conscient qu’il ne pouvait rien y faire. Mais il pouvait changer beaucoup de choses sur son avenir et celui de son pays. Avec brio.

Qu’il s’agisse du passé ou du présent : perdre de l’énergie à essayer de changer des choses auxquelles on ne peut rien faire est uniquement source de frustration et de stress dissimulé. Cela peut continuer à vous préoccuper. Mais cela ne changera rien. Point. Conservez votre énergie ou utilisez-la à bon escient pour d’autres choses. Si vous ne vous sentez pas bien, réfléchissez bien au combat que vous menez, si celui-ci a vraiment du sens.

Durant les formations Larcier-Servo, je félicite tous les participants d’être présents, car ils ont choisi d’être là eux-mêmes et non pas leur partenaire, leur patron, leur belle-mère, un client ou un collègue les ont envoyés « pour changer ». Les changements que vous pouvez effectuer vous-même sont souvent les plus faciles et les plus puissants.

Le Prof. Bargh de l’Université de Yale soutient dans son récent travail « Before you know it » (Touchstone, 2017, p. 355) que le moyen le plus simple de contrôler et de changer votre propre attitude est d’utiliser les forces inconscientes de votre cerveau. C’est pourquoi il est utile d’apprendre à utiliser ces pouvoirs, car ainsi, vous pouvez changer encore plus et ainsi aller beaucoup plus loin dans votre vie personnelle et professionnelle.

Le philosophe américain Reinhold Niebuhr a souligné l’importance de rechercher le calme pour accepter ce que vous ne pouvez pas changer, le courage de changer ce que vous pouvez changer et la sagesse de voir la différence entre les deux. Avec cette idée, vous pouvez sceller de nombreuses fuites dans votre stock d’énergie. Cela aide à prévenir le stress et l’épuisement professionnel. Et donc, avec Platon, vous ne comptez que sur vous-même pour votre propre bonheur, au lieu de continuer à espérer que les autres font ce que vous voulez qu’ils fassent.

Et quel est le lien avec Obama ? Reinhold Niebuhr est son philosophe préféré !

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Jeff Keustermans