De nombreux secteurs constateront une perte lors de la clôture de leurs chiffres annuels. Celle-ci sera peut-être la première depuis longtemps ou sera plus importante cette année. Lors de l’élaboration du compte de résultat, il ne nous reste que les dernières opérations à la date de clôture. Quelles cartes se trouvent encore sur la table ? Et comment les gérer ?
La comptabilité est soumise à quelques règles de base auxquelles on ne peut déroger. L’un de ces fondements est ce qu’on appelle le « principe de rapprochement ». Il décrit l’imputation des charges et des produits à l’exercice auquel ils se rapportent. Concrètement, les frais réalisés dans le courant de l’exercice, qui portent partiellement sur l’exercice en cours et partiellement sur l’exercice suivant, ne doivent pas être entièrement enregistrés comme charges d’exploitation dans l’année en cours. La partie des charges qui se rapporte à l’exercice suivant ne peut pas être traitée comme des charges d’exploitation et doit être enregistrée comme des charges à reporter. Par conséquent, ils n’ont aucun impact négatif sur le résultat d’exploitation de l’exercice actuel.
Regard critique
Il se peut aussi que des frais liés au début à une adaptation, une réparation ou un remplacement s’avèrent finalement un investissement. Pensons par exemple à une extension du site Web ou au développement d’une boutique en ligne, à l’achat de nouveau matériel de bureau, etc. Ces factures ont peut-être été traitées comme une charge lors du traitement de la facture, mais il peut être préférable de les reprendre dans le bilan comme un investissement lors de la clôture annuelle.
Les opérations de fin d’année sont effectuées chaque année : transfert des charges, activation d’investissements durables et amortissements. Il convient d’accorder l’attention nécessaire pour examiner en détail la comptabilité lors de la clôture et d’évaluer sous un œil critique si une charge ne devrait pas être considérée comme un investissement. La durée de vie économique de cette charge dépasse l’exercice et doit donc être étalée sur plusieurs exercices. Toutefois, durant l’année de l’investissement, elle doit être amortie au prorata comme un impact sur le résultat d’exploitation.
Plusieurs paramètres
Il est important d’exprimer cette réalité dans les chiffres. L’interaction entre tous les indicateurs donnera une première impression de l’entreprise, mais l’annexe des compteurs annuels demeure d’une importance capitale pour les lire. Le lecteur pourra alors constater qu’une perte n’est pas l’autre. Un résultat, qu’il soit négatif ou non, n’est que l’un des nombreux paramètres qui déterminent l’image d’une société. Outre les ratios du bilan (liquidité, solvabilité), il convient également d’examiner la trésorerie. Celle-ci permet d’évaluer la position financière de votre entreprise et de déterminer si les obligations à court terme peuvent être respectées.
Bert Dehu
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