Summary in English What are the challenges, needs and opportunities in the legal sector regarding digitalisation and technology? In this article Antoine Nokerman emphazises the need of legal offices to embrace digital tools in order to improve client relationships. Furthermore, new technologies offer new opportunities for legal offices to collaborate, not only with other legal practitioners but also with different industries such as engineers and developers. In this way, the legal sector will be prepared for the challenges of the future yet to come. |
Les 9 et 10 décembre derniers, la grande messe du droit et de l’innovation en Belgique, le Legal&Tech Summit, avait lieu aux Musées Royaux des Beaux-Arts de Bruxelles. L’occasion parfaite de faire le point sur les défis d’aujourd’hui et demain en termes d’innovation pour les avocats.
Les défis d’aujourd’hui
Aujourd’hui, chacun semble s’accorder sur le fait que le premier et le plus important des défis est de convaincre les avocats de l’urgence de la digitalisation. Nombreux sont ceux qui côtoient le secteur du droit sans être juriste qui s’étonnent de la réticence de certains à mettre en place des outils digitaux dans leurs cabinets alors que les avantages qu’ils pourraient en obtenir sont importants. Plusieurs orateurs ont ainsi rappelé que l’intérêt premier de la digitalisation est de diminuer le nombre de tâches chronophages qui n’apportent aucune valeur ajoutée pour le client afin de pouvoir se concentrer sur le cœur du métier, à savoir le conseil spécialisé. La crainte est que si les avocats ne peuvent pas saisir la mesure de l’urgence, ils risquent de ne plus savoir faire face à la concurrence d’autres acteurs qui n’hésiteront pas à utiliser tous les outils digitaux mis à leur disposition. Fort heureusement, grâce à des évènements comme le Legal&Tech Summit, dont l’affluence est à souligner, il y a fort à parier que ce premier défi est en passe d’être relevé.
Le second défi auquel les avocats doivent faire face aujourd’hui est de réussir à implémenter, au sein de leurs cabinets, des outils digitaux. Il est vrai, les outils digitaux semblent compliqués à installer et à utiliser de prime abord. La tendance est également de croire que les outils digitaux sont coûteux. Pourtant, il a été démontré durant toute la journée du 10 décembre que de nombreux outils sont facilement accessibles aux avocats et qu’ils sont en plus bon marché. Notamment, un cabinet paperless est aujourd’hui à la portée de tout type de structure, quelle que soit sa taille, pour autant que tous ses membres fassent preuve de discipline. Grâce à l’augmentation de l’offre d’outils digitaux destinés aux avocats, leurs coûts diminuent. Les Legaltechs collaborent par ailleurs de plus en plus avec des avocats pour mieux définir leurs besoins et mettre ensuite en place des outils qui soient aisément utilisables. Le Legal&Tech Summit permet de croire que des outils digitaux vont bientôt être intégrés dans tous les cabinets d’avocats, si ce n’est pas déjà le cas.
Les défis de demain
Aux côtés des défis d’aujourd’hui, il y a aussi ceux de demain. Une chose est d’implémenter des outils digitaux dans les cabinets, une autre est de savoir les utiliser. A cet égard, il a été souligné lors de différentes interventions que les avocats devraient se former au digital dans les années à venir. Il est certain, la profession va évoluer, et ceux qui ne prendront pas le pas risqueront de disparaître. Si ce constat peut sembler alarmiste, il est néanmoins vrai. Heureusement, plusieurs initiatives sont d’ores et déjà mises en place pour y remédier. A titre d’exemples, des ateliers sont déjà dispensés dans tous les barreaux de Wallonie pour former les avocats au digital et le président d’Avocats.be, Me Xavier Van Gils, prévoit de rencontrer les recteurs des différentes universités francophones pour parler de la formation future des étudiants en droit. Espérons que d’autres démarches verront le jour afin qu’à terme, la digitalisation reste « l’ami » des avocats, comme elle devrait l’être, et non leur « ennemi ».
L’autre défi de demain pour les avocats est d’apprendre à collaborer plus étroitement avec tous leurs partenaires. Si certaines de ces personnes ont déjà pris le pas de la digitalisation, comme les notaires ou les départements juridiques des entreprises d’envergure, d’autres sont malheureusement en retard, comme le monde judiciaire. Il faudra, à l’avenir, pouvoir s’adapter aux attentes et aux besoins de chacun suivant les stades de digitalisation auxquels ils se trouvent. La digitalisation signifie aussi que les avocats devront accepter de travailler avec des ingénieurs, des développeurs ou encore des project managers. Enfin, les Legaltechs se feront de plus en plus présentes, comme en témoigne l’augmentation de leur nombre depuis 2018. Néanmoins, le Legal&Tech Summit aura montré que si ce défi de collaboration marquera la pratique des avocats dans les années à venir, les autres acteurs du droit sont déjà prêts à collaborer avec les avocats, et c’est d’ailleurs leur premier souhait. C’est aussi ça la digitalisation – le collectif, plutôt que l’individuel.
Ces derniers mots permettent de conclure ce texte en félicitant les organisateurs du Legal&Tech Summit qui auront réussi le défi de rassembler tant les avocats que les autres acteurs du droit autour d’un thème commun, l’innovation.
Watch the full report on the Legal & Tech Summit 2019 that took in place in Brussels on December 10th below.
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Over de auteur Antoine Nokerman is ingeschreven aan de Balie van Brussel sinds oktober 2016. Hij houdt zich dagelijks bezig met vennootschaps-, handels- en verbintenissenrecht. Hij is gespecialiseerd in geschillenbeslechting, zowel via juridische weg als via arbitrage. Aangezien hij niet enkel geïnteresseerd is in het recht maar ook in nieuwe technologieën, is hij een effectief lid van de Incubateur sinds januari 2019. Zo kan hij zijn interesse delen met een zo groot mogelijk publiek. |
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